La société pharmaceutique Novartis a indiqué jeudi qu'elle prévoyait d'étendre ses activités de fabrication et de recherche et développement aux États-Unis, avec un investissement total de 23 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. La société a indiqué qu'elle prévoyait d'accroître son activité de R&D avec un nouveau centre de recherche de 1,1 milliard de dollars dans la région de San Diego, son deuxième aux États-Unis. Le nouveau complexe devrait ouvrir ses portes entre 2028 et 2029. Novartis prévoit également de construire quatre nouvelles usines de fabrication, dont trois produiront des substances médicamenteuses biologiques, des produits pharmaceutiques, des dispositifs d'assemblage et des emballages. L'autre usine fabriquera des substances médicamenteuses chimiques, des formes posologiques solides orales et des emballages. Selon la société, la nouvelle capacité de production permettra à Novartis de produire 100% de ses principaux médicaments de bout en bout aux États-Unis.

La Bourse suisse a opéré jeudi soir ses derniers échanges dans le positif, rassurée visiblement par la suspension temporaire des nouveaux droits de douane décidée soudainement mercredi par Donald Trump. L'indice vedette SMI est cependant repassé sous la barre des 11'300 points. En Suisse, le SMI a terminé la séance en hausse de 3,28% à 11'244,59 points, avec un plus haut à 11'807,79 et un plus bas à 10'918,24. Le SLI s'est enrobé de 3,55% à 1814,91 points et le SPI a grignoté 3,24% à 15'077,53 points. Sur les 30 valeurs vedettes, vingt-neuf ont progressé et une seule a reculé. Le podium du jour se compose de VAT Group (+6,6%), Swiss Re (+6,5%) et Partners Group (+5,9%) UBS (+4,4%) a clôturé les échanges en bonne forme. La grande banque ne veut toujours pas d'un durcissement de la réglementation en matière de fonds propres. Julius Bär (+4,8%) a également progressé à la fin de la séance. Le président sortant du conseil d'administration du groupe bancaire, Romeo Lacher, a souligné, jeudi lors de l'assemblée générale, les leçons tirées de la débâcle des crédits accordés au groupe Signa. Par ailleurs, Noel Quinn a été élu nouveau président.

Europe
Les Bourses européennes se sont redressées jeudi à la faveur de l'accalmie sur le front de la guerre commerciale, après le revirement spectaculaire du président américain, Donald Trump, sur les droits de douane dits "réciproques". L'indice Stoxx Europe 600 a gagné 3,7%, à 487,3 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont monté respectivement de 3,8% et 3,7%. Le DAX 40 a grimpé de 4,5% à Francfort et le FTSE 100 a terminé la séance en hausse de 3% à Londres. Dans le même temps, les principaux indices de la Bourse de New York se repliaient, au lendemain d'un rebond historique. Le Dow Jones et le S&P 500 lâchaient respectivement 4,6% et 5,4%, tandis que le Nasdaq Composite abandonnait 6,2%. SAINT-GOBAIN (+7%): Berenberg a relevé jeudi sa recommandation à "acheter" sur le titre Saint-Gobain, avec un objectif de cours maintenu à 94 euros. AIRBUS (+4,5%): le groupe européen d'aéronautique et de défense a livré 71 avions à 37 clients et reçu 211 commandes brutes en mars 2025. Au cours des trois premiers mois de l'année, Airbus a ainsi livré un total de 136 avions à 49 clients. REMY COINTREAU (+2,6%): le groupe de spiritueux a annoncé la démission de son directeur général, Eric Vallat, qui quittera ses fonctions "cet été". "Après plus de cinq années passées à la tête de la direction générale du groupe, Eric Vallat a décidé de se consacrer à un nouveau projet professionnel", a indiqué Rémy Cointreau dans un communiqué.

États-Unis
La Bourse de New York a terminé en nette baisse, plombée par les craintes d'escalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington et par les incertitudes après la pause pour certains droits de douane décidée la veille par Donald Trump. Le Dow Jones a perdu 2,50%, l'indice Nasdaq a reculé de 4,31% et l'indice élargi S&P 500 de 3,46%. Les investisseurs veulent croire que les tarifs douaniers seront considérablement réduits avant la fin de la pause de 90 jours, explique David Cassidy, responsable de la stratégie d'investissement chez Wilsons Advisory. Malgré cette perspective, une prime de risque sur les actifs américains pourrait persister et mettre des années à disparaître, ajoute-t-il. NVIDIA (-5,9%): l'action du concepteur de processeurs graphiques a bondi de 18,7% mercredi. La radio publique américaine NPR a rapporté que la Maison-Blanche avait mis en pause son projet d'imposer des restrictions à l'exportation de puces H20 de Nvidia, très prisées par le secteur technologique chinois. Cette décision est intervenue après un engagement du directeur général de Nvidia, Jensen Huang, d'accroître ses investissements dans des centres de données aux Etats-Unis, selon NPR. DELTA AIR LINES (-11%): le titre de la compagnie aérienne s'est fortement tassé après avoir signé la veille un bond de 23%, un record sur une séance depuis 2008. Le groupe a retiré mercredi ses prévisions financières pour l'exercice 2025 et a averti que sa croissance avait "calé" sous l'effet des incertitudes provoquées par les droits de douane. Sa rivale UNITED AIRLINES a également plongé de 11,4% jeudi.

Asie
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 3,6% vendredi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite gagnait 0,5%, tandis que le Hang Seng à la Bourse de Hong Kong enregistrait une hausse de 1,7%.

Obligations
A la suite d'un rapport bénin sur l'indice des prix à la consommation (CPI) américain montrant une baisse de l'inflation sous-jacente, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a déclaré qu'il ne voyait rien d'inhabituel sur les marchés, ignorant ainsi une hausse du rendement à 30 ans et à 10 ans. Vers 7h45, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans prenait 2 points de base (0,02 point de pourcentage), à 4,46%. Celui du titre à deux ans cédait 3 points de base, à 3,86%.

Analyse
UBS abaisse l'objectif de Rieter à 101 (135) CHF – Buy
MS abaisse l'objectif de Kion à 36 (40) EUR – Equalweight
Barclays augmente l'objectif d'Allianz à 320 (300) EUR – Equalweight