Barry Callebaut prévoit de tirer profit d'un plan de réduction des coûts plus tard que prévu initialement en raison de la volatilité du marché, après qu'une flambée des prix du cacao a nui à la demande des clients. Le fabricant suisse de produits à base de chocolat et de cacao a déclaré jeudi qu'un environnement hautement perturbateur et volatile entraînerait un retard de 12 mois pour que les économies prévues se reflètent pleinement dans son résultat net. La société a déclaré qu'elle ajustait ses prix pour tenir compte des exigences plus élevées en matière de coût du capital et a revu à la baisse ses attentes en matière de volume des ventes pour son exercice financier se terminant en août. Elle prévoit maintenant une baisse d'environ 5% du volume des ventes sur l'ensemble de l'année, après avoir précédemment prévu une baisse de l'ordre de 1 à 2%. "L'intense volatilité du prix des fèves de cacao a eu un impact significatif sur l'industrie, le comportement des clients et nos performances financières", a déclaré Peter Feld, directeur général de Barry Callebaut.

La Bourse suisse a opéré mercredi ses derniers échanges en négatif, ébranlée à l'instar des autres marchés financiers par l'escalade de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Le SMI a fini sous la barre des 10'900 points, perdant 1700,58 points en une semaine. Le SMI a terminé la séance en chute de 4,15% à 10'887,73 points, avec plus haut à 11'179,25 points et un plus bas à 10'699,66 points. Le SLI a lâché 3,91% à 1752,71 points et le SPI a reculé de 4,08% à 14'583,15 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 29 ont reculé et une seule a fini inchangé. Swisscom a clôturé les échanges à l'équilibre. Givaudan (-0,2%) est brièvement passé dans le vert avant de retomber dans le rouge. C'est le titre qui a perdu le moins de terrain ce mercredi, devant Lindt (-1,4%) et SGS (-1,5%). Le poids lourds de la cote Nestlé (-2,4%) a également fini en zone négative. Logitech (-5,4%), Adecco (-5,7%), Roche (-5,8%) et Novartis (-6,4%) ont échoué au fond du classement. Sandoz (-7,8%) a fini lanterne rouge. Sur le marché élargi, Mobilezone (-17,2%) a fini la journée dans le camp des perdants. Curatis (-0,9%) et GAM (-4,7%) ont également clôturé les échanges dans le rouge.

Europe
Les Bourses européennes se sont nettement repliées mercredi alors qu'aucune accalmie ne se dessine sur le front de la guerre commerciale. L'indice Stoxx Europe 600 a perdu 3,5%, à 469,9 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont cédé 3,3% chacun. Le DAX 40 a reculé de 3% à Francfort et le FTSE 100 a lâché 2,9% à Londres. SECTEUR PHARMACEUTIQUE: les valeurs pharmaceutiques européennes ont reculé après les déclarations de Donald Trump évoquant des droits de douane sur les produits du secteur. Sanofi a lâché 6,9% à Paris tandis que GSK et Astra Zeneca ont perdu 6,3% et 7,4%, respectivement, à Londres. A Francfort, Merck a cédé 4,4%. Dans un communiqué publié mardi soir, Sanofi a annoncé la publication de nouvelles données positives pour son médicament tolebrutinib évalué pour freiner la progression du handicap dans la sclérose en plaques (SEP). VALNEVA (-5,5%): le fabricant de vaccins et son partenaire, la biotech suisse LimmaTech Biologics, ont annoncé mercredi la vaccination du premier participant à l'étude pédiatrique de phase 2 du candidat vaccin Shigella4V (S4V2) contre la shigellose, une maladie diarrhéique mortelle.

États-Unis
La Bourse de New York a rebondi de manière spectaculaire mercredi, soulagée par l'annonce d'une pause de 90 jours sur la plupart des tarifs douaniers "réciproques" américains, à l'exception de ceux imposés à la Chine. Le Dow Jones a fortement accéléré après la mi-journée pour clôturer en hausse de 7,9%, à 40.608,45 points. L'indice a signé la plus forte progression son histoire en s'adjugeant 2.963 points, surpassant largement le gain de 2.113 points engrangé le 24 mars 2020. Le S&P 500 a mis fin à 4 séances d'affilée dans le rouge sous l'effet des craintes liées à la guerre commerciale, et a fini en hausse de 9,5%, à 5.456,90 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est pour sa part envolé de 12,2%, à 17.124,97 points, signant sa plus forte hausse en pourcentage en une séance depuis janvier 2001. APPLE (+15%) a regagné son titre de première capitalisation boursière américaine, qu'il avait perdu la veille au profit de MICROSOFT (+10%). Apple est à présent valorisé à hauteur de 2.987 milliards de dollars, contre 2.902 milliards de dollars pour Microsoft. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a toutefois fait part mardi de la détermination de Donald Trump à relocaliser la production des iPhone aux Etats-Unis, alors que la majorité des appareils d'Apple est actuellement assemblée en Chine. TESLA (+23%): l'action du constructeur de voitures électriques a regagné la majeure partie du terrain cédé depuis l'annonce des nouveaux droits de douane américains la semaine dernière. Le directeur général du groupe, Elon Musk, s'en est pris mardi à Peter Navarro, un proche conseiller de Donald Trump sur les questions commerciales, en le traitant de "crétin". NVIDIA (+19%) a fortement rebondi mercredi au lendemain d'une baisse de 1,4%, alors que les valeurs technologiques ont profité à plein de la pause annoncée par Donald Trump sur ses droits de douane réciproques. Mardi soir à la clôture, Nvidia affichait un repli de 28% depuis le début de l'année.

Asie
Les marchés boursiers d'Asie de l'Est ont réagi jeudi par un feu d'artifice de cours à la décision du président américain Donald Trump de suspendre pendant 90 jours les droits de douane réciproques annoncés précédemment pour tous les partenaires commerciaux à l'exception de la Chine. Les cours des bourses américaines avaient déjà connu une hausse massive, avec des gains d'indices allant jusqu'à plus de 12 pour cent pour les indices technologiques Nasdaq. C'est à Tokyo que le mouvement de reprise est le plus fort. L'indice Nikkei 225 bondit de 8,4 % pour atteindre 34.377 points. A Kospi, le Kospi s'envole de 5,4 %, le S&P/ASX de Sydney gagne 4,6 % après la débâcle des cours qui l'a également précédé.

Obligations
Une vente aux enchères d'obligations américaines à dix ans a suscité un intérêt supérieur à la moyenne, après que la vente aux enchères de titres de créance à trois ans ait été plutôt mal accueillie mardi. Le rendement de l'obligation de référence à dix ans a augmenté de 13,8 points de base pour atteindre 4,400 %.

Analyse
Citi abaisse l'objectif de Glencore à 3,70 (4,50) GBP – Buy
UBS augmente l'objectif de RTL à 29 (21,40) EUR – Neutral
UBS abaisse l'objectif de 1&1 à 19,50 (20) EUR – Buy