Par Peter Rosenstreich
Publié le Tue, 01/07/2025 - 00:00
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a exposé les avancées du groupe dans les domaines de l'IA, des voitures autonomes et de la robotique lors du salon de l'électronique grand public CES. Huang a présenté au CES des outils d'IA « physiques » permettant aux robots d'apprendre dans des environnements simulés très semblables au monde réel. Selon lui, cela peut conduire à une plus grande automatisation des entrepôts et des usines et stimuler le marché des robots humanoïdes qui, selon Nvidia, pourrait atteindre une valeur de 38 milliards de dollars au cours des prochaines décennies. « Le moment ChatGPT pour la robotique générale est sur le point de se produire », a déclaré Huang, flanqué d'une série de plus d'une douzaine de robots humanoïdes. Il a également souligné la rapidité avec laquelle Nvidia a pu s'implanter dans l'industrie automobile. Huang a ajouté que Nvidia avait conclu un contrat pour la fourniture de puces et de logiciels destinés aux systèmes d'assistance à la conduite des futurs véhicules Toyota. Pour le prochain exercice fiscal, qui débute à la fin de ce mois, le CEO de Nvidia a laissé entrevoir un chiffre d'affaires de 5 milliards de dollars dans le secteur automobile, contre 4 milliards de dollars pour l'exercice fiscal en cours.
La Bourse suisse a terminé sur une note positive lundi, continuant sur la lancée de vendredi dernier. Une certaine nervosité reste cependant de mise avant l'investiture du président américain Donald Trump dans deux semaines. L'indice phare SMI a oscillé entre rouge et vert et a fini au plus haut du jour, moins de dix points sous la barre symbolique des 11'700 points. Le front des nouvelles d'entreprises est resté calme. En Suisse, les chiffres d'affaires du commerce de détail ont profité du phénomène de renchérissement pour s'enrober de 0,8% en novembre sur un an, hors effets des jours ouvrables et fériés. Le SMI a terminé en hausse de 0,58% à 11'691,13 points, plus haut du jour et après un plus bas à 11'584,67. Le SLI a gagné 0,79% à 1947,81 points et le SPI 0,63% à 15'616,72 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé, 8 reculé et SIG Group a fini inchangé. VAT Group (+4,9%) a terminé sur la plus haute marche du podium, devant Logitech (+3,9%) et Richemont (+3,6%). Givaudan (-1,4%) a fini lanterne rouge, derrière Nestlé (-0,9%) et Sonova (-0,7%).
Europe
Les Bourses européennes ont progressé lundi, les valeurs exportatrices ayant rebondi après des informations de presse évoquant une politique commerciale moins agressive que prévu de la part du futur locataire de la Maison-Blanche. L'indice Stoxx Europe 600 a gagné près de 1%, à 513,0 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 se sont adjugé 2,2% chacun. Le DAX 40 a gagné 1,6% à Francfort tandis que le FTSE 100 a empoché 0,3% à Londres. Selon le Washington Post, la future administration Trump planche sur une augmentation des droits de douane qui toucherait l'ensemble des pays mais un nombre de secteurs limité. Les principales valeurs exportatrices -en dehors de celles de la défense et de l'énergie- ont été recherchées, les investisseurs estimant qu'elles pourraient échapper à la hausse des droits de douane américains. LVMH a pris 3,8%, tout comme Stellantis. Hermès a gagné 4,5% et Schneider Electric s'est adjugé 4,6%. Les fabricants européens de semi-conducteurs ont également été soutenus par les résultats supérieurs aux attentes du fabricant taiwanais d'appareils électroniques Foxconn. STMicroelectronics a progressé de 7,9% à Paris, Infineon s'est apprécié de 7,3% à Francfort et ASML s'est adjugé 8,7% à Amsterdam. Imerys a bondi de 10,7%. Le producteur de minéraux industriels a annoncé lundi se rapprocher d'une clôture définitive de la procédure de faillite, dite 'Chapter 11', de ses filiales de talc aux Etats-Unis, alors que ses créanciers et plaignants ont approuvé son plan de réorganisation. Sartorius Stedim a pris 6,4%. JPMorgan a intégré lundi l'action du fournisseur de l'industrie pharmaceutique à sa liste "Positive Catalyst Watch". Celle-ci regroupe les valeurs offrant le meilleur rapport rendement-risque à court terme.
États-Unis
La Bourse de New York a terminé majoritairement en hausse lundi grâce au soutien du compartiment technologique, qui poursuit son bon début d'année. L'indice Dow Jones (DJIA) s'est toutefois essoufflé en fin de séance pour clôturer en retrait de moins de 0,1% à 42.706,56 points. A l'opposé l'indice élargi S&P 500 a pris 0,6%, à 5.975,38 points et le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a avancé plus franchement, de 1,2%, à 19.864,98 points. Le secteur technologique a été soutenu par le segment des semi-conducteurs après les bons résultats trimestriels du géant de la sous-traitance électronique taïwanais Foxconn, qui profite de la forte demande de produits pour l'intelligence artificielle. Micron s'est envolé de plus de 10% tandis que Nvidia (+3,3%) a signé un nouveau record historique avant une allocution lundi soir de son PDG Jensen Huang pour l'ouverture du très attendu salon de l'électronique de Las Vegas (CES). US STEEL (+8,5%) et NIPPON STEEL ont engagé lundi des procédures judiciaires pour tenter de s'opposer à la décision du président américain Joe Biden de bloquer leur projet de fusion à 14,1 milliards de dollars. UBER (+2,6%): la société américaine de VTC a annoncé un plan de rachat d'actions accéléré d'un montant de 1,5 milliard de dollars, soit plus de 1% de sa capitalisation boursière, estimant qu'elle est "sous-évaluée". BOEING (+0,5%): Barclays a relevé sa recommandation de "pondération neutre" à "surpondérer" sur le titre de l'avionneur, tout en augmentant son objectif de cours de 190 dollars à 210 dollars.
Asie
En Asie, les principaux marchés d'actions évoluent mardi de façon contrastée. L'indice Nikkei s'adjugeait 2% en fin de séance à la Bourse de Tokyo, tandis que le Hang Seng perdait 1,8% à la Bourse de Hong Kong. Le Shanghai Composite progressait de son côté de 0,2%.
Obligations
Les investisseurs se sont détournés lundi des obligations d'Etat américaines à long terme, ce qui a porté les rendements à leur plus haut niveau depuis des mois. Vers 7h30 mardi, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans perdait 1,8 point de base (0,018 point de pourcentage), à 4,619%. Celui du titre à deux ans reculait de 1,7 point de base, à 4,268%.
Analyse
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