Par Peter Rosenstreich
Publié le Mon, 12/23/2024 - 00:00
Le premier constructeur automobile européen Volkswagen va supprimer plus de 35.000 emplois en Allemagne d'ici 2030 afin de réduire ses coûts, tout en évitant fermetures d'usines et licenciements dans le cadre d'un accord scellé vendredi pour tenter de sauver le groupe en crise. L'accord prévoit "une réduction socialement acceptable des effectifs" de plus de 35.000 personnes sur les sites allemands de la marque Volkswagen d'ici 2030, soit 29% de ses effectifs totaux, a annoncé le constructeur, fleuron de l'industrie allemande. Ces départs ne seront pas contraints, et devraient notamment passer par des départs à la retraite non remplacés, ont souligné les représentants du personnel. "Nous avons réussi à trouver une solution pour les employés des sites de Volkswagen qui garantit les emplois, préserve la production dans les usines et permet en même temps d'importants investissements futurs", a déclaré Thorsten Gröger, négociateur du syndicat de l'automobile. Il s'est félicité, lors d'une conférence de presse, de mesures de réduction des coûts "qui respectent les lignes rouges" du syndicat: "il n'y aura pas de fermeture d'usine les licenciements économiques sont exclus", a-t-il assuré alors que ce scénario n'était pas exclu par le premier constructeur européen.
La Bourse suisse a poursuivi vendredi sur la tendance négative des deux séances précédente et terminé nettement dans le rouge. La journée a été marquée par deux annonces historiques: la Commission d'enquête parlementaire (CEP) a publié son rapport sur la gestion de la crise de Credit Suisse par les autorités fédérales et les négociations entre la Suisse et l'Union européenne (UE) sont enfin bouclées. En Suisse, la journée peut être qualifiée d'historique. D'une part, à Berne, la Commission d'enquête parlementaire (CEP) a publié vendredi son rapport tant attendu sur la chute de Credit Suisse (CS). La mauvaise gestion de la banque pendant des années est à l'origine de sa chute en mars 2023. Les autorités fédérales n'ont pas commis de faute, mais ont accumulé des manquements à tous les niveaux. Le SMI a terminé en recul de 0,26% à 11'389,92 points, avec un plus bas à 11'248,40 et un plus haut à 11'394,37. Le SLI a cédé 0,24% à 1884,17 points et le SPI 0,270% à 15'199,27 points. Sur les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants s'équilibrent. Adecco (+1,7%), SIG Group (+1,3%) et Sonova (+1,0%) ont fini sur le podium. Côté perdants, Sika (-2,5%) a fini lanterne rouge, derrière Holcim et Zurich Insurance (chacun -1,0%). Le cimentier zougois s'est séparé de ses activités au Kenya en vendant à l'entreprise tanzanienne Amsons Group l'intégralité de sa participation de 58,6% dans Bamburi Cement Limited. Le montant de la transaction se chiffre à plus de 100 millions de dollars (89,8 millions de francs). Les poids lourds Nestlé (-0,3%) et Novartis (-0,4%) ont pesé sur l'indice, alors que Roche (+0,3%) l'a soutenu.
Europe
Les Bourses européennes se sont repliées vendredi en dépit d'un sursaut en fin de séance lié à un indicateur d'inflation meilleur que prévu aux Etats-Unis. L'indice Stoxx Europe 600 a cédé 0,9%, à 502,2 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont reculé de 0,3% et 0,2%, respectivement. Le DAX 40 a perdu 0,4% à Francfort, tandis que le FTSE 100 à Londres a abandonné 0,3%. Sur l'ensemble de la semaine, le Stoxx Europe 600 a lâché 2,8%. L'opérateur télécoms Orange (-0,3%) a trouvé un accord de distribution avec The Walt Disney Company pour les contenus et les chaînes Disney en France, notamment les films les plus récents diffusés quatre mois après leur sortie en salles. Jusqu'ici, c'était Canal+ (-2,5% à Londres) qui disposait d'un accord de distribution similaire mais ce contrat n'a pas été renouvelé et il prend fin le 31 décembre prochain. Crédit Agricole SA (-0,5%) a annoncé jeudi soir avoir conclu un accord en vue d'acquérir la participation de 30,5% de son partenaire espagnol Santander (-1% à Madrid) dans CACEIS pour détenir la totalité du capital de sa filiale d'"asset servicing".
États-Unis
La Bourse de New York a rebondi vendredi, en clôture, surmontant les craintes d'un "shutdown" aux Etats-Unis à la faveur de chiffres jugés encourageants pour l'inflation et la confiance des ménages. L'indice Dow Jones (DJIA) cédait 0,1%, à 42.304 points, a avancé de 1,1% tandis que l'indice élargi S&P 500 perdait 0,4%, à 5.843 points. L'indice Nasdaq, riche en valeurs technologiques, abandonnait pour sa part 0,9%, à 19.205 points. Malgré ces gains, les indices bouclent cependant une semaine négative alors que les annonces prudentes de la Réserve fédérale (Fed), mercredi, concernant de futures baisses du loyer de l'argent ont refroidi l'appétit de certains investisseurs et contribué à tendre les taux. L'indice Dow Jones accuse un repli hebdomadaire de 2,3% tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont perdu 2% et 1,8%. e groupe de messagerie a publié des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre de son exercice décalé et a annoncé la scission de sa division de fret routier en difficulté FedEx Freight. FedEx a cependant réduit ses prévisions de bénéfice et de chiffre d'affaires pour l'exercice entier. Nike (-0,2%) a annoncé prévoir une baisse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre de son exercice, située dans le bas d'une fourchette à deux chiffres, donc plus prononcée que celle de 7,7% à laquelle s'attendaient les analystes. L'équipementier sportif, en pleine réorientation stratégique, prévoit également une baisse de 3 à 3,5 points de pourcentage de sa marge brute sur la période. Au deuxième trimestre, Nike a vu son chiffre d'affaires diminuer de 8% mais ses revenus et ses bénéfices ont dépassé les prévisions des analystes. U.S. Steel (-5%) a annoncé prévoir une perte ajustée de 25 à 29 cents par action au quatrième trimestre, alors que les analystes tablaient sur un bénéfice de 22 cents. Le groupe sidérurgique a réduit sa prévision d'Ebitda ajusté à 150 millions de dollars, au lieu d'une estimation précédente de 225 millions à 275 millions de dollars. "Les prix de l'acier restent déprimés", a indiqué le directeur général du groupe, David B. Burritt.
Asie
En Asie, l'indice Nikkei 225 a clôturé en hausse de 1,2% à la Bourse de Tokyo. Le Hang Seng prenait 0,6% vers 7h45 à la Bourse de Hong Kong, tandis que le Shanghai Composite perdait 0,4%
Obligations
Les obligations de catégorie investissement libellées en euros sont plus attrayantes que les obligations spéculatives à haut rendement, "high yield" en anglais, car elles offrent un meilleur ratio risque/rendement, indique Matthias Schell, analyste crédit chez LBBW. Les taux des titres du Trésor américain s'inscrivent en hausse lundi matin. Vers 7h45, celui de l'emprunt à dix ans se progressait de 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,53%. Celui du titre à deux ans gagnait 2 points de base, à 4,33%.
Analyse
JPM relève Fraport à Surpondérer (Neutre)/Objectif 66 (59) EUR – Trader
Barclays abaisse l'objectif d'Uniper à 35 (37) EUR/sous réserve – Trader
DZ abaisse l'objectif de Hornbach à 92 (95) EUR – Buy
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