L'action FedEx bondit jeudi dans les échanges post clôture après la publication par le groupe de messagerie de résultats supérieurs aux attentes au dernier trimestre et l'annonce de la scission de sa division de fret routier en difficulté FedEx Freight. L'action prenait 8,7%, à 299 dollars, après avoir clôturé en hausse de 1%, malgré l'abaissement de la prévision financière du groupe pour l'ensemble de l’exercice. FedEx a publié un bénéfice de 4,05 dollars par action (BPA) au titre du deuxième trimestre de son exercice décalé 2025 alors que les analystes s'attendaient à un BPA de 3,98 dollars par action. Le chiffre d'affaires a atteint 22 milliards de dollars, ressortant conforme aux attentes du consensus. Le groupe a par ailleurs indiqué qu'il prévoyait de se séparer "complètement" de sa division de fret routier FedEx Freight "dans les 18 mois" en l'introduisant en Bourse. FedEx Freight est le principal transporteur routier aux Etats-Unis avec plus de 30.000 véhicules et 350 sites travaillant pour la distribution, l'industrie et d'autres affréteurs. La division a réalisé un chiffre d'affaires de 9 milliards de dollars sur le dernier exercice et de nombreux analystes avaient estimé qu'elle pourrait être mieux valorisée en tant qu'entité indépendante. Au deuxième trimestre, FedEx a souligné que FedEx Freight avait pesé sur ses résultats en raison de l'affaiblissement de la production industrielle aux Etats-Unis, qui limite la demande de transport de marchandises. Fedex a ainsi réduit sa prévision de BPA pour l'exercice 2025 dans son ensemble, misant désormais sur une fourchette de 19 à 20 dollars, contre 20 à 21 dollars auparavant.

Le marché boursier suisse a nettement baissé jeudi. Le SMI a perdu 1,9 pour cent à 11.415 points. Sur les 20 valeurs du SMI, 17 perdants et deux gagnants se sont affrontés, une action a clôturé sans changement. 27,29 millions d'actions ont été échangées (contre 21,32 auparavant). Le message de la Fed a surtout fait chuter les actions sensibles aux taux d'intérêt dans les secteurs de la technologie et de la finance. Les valeurs technologiques comme Logitech (-2,4%) ou Ams-Osram (-4,3%) ont en outre été pénalisées par les perspectives décevantes du fabricant américain de puces Micron. Dans le secteur financier, UBS a reculé de 3,3 % et Partners Group de 4,3 %. Parmi les assureurs, Zurich Insurance (-1,8%) a en outre souffert d'un commentaire négatif d'un analyste : l'UBS avait dégradé le titre à « Sell » au lieu de « Neutral ». Les investisseurs se sont également séparés des valeurs cycliques comme ABB, qui a cédé 5,4 % et se trouve ainsi en tête de liste des perdants du SMI. Un recul des exportations horlogères suisses en novembre a pesé sur Richemont (-1,6%) et Swatch (-0,6%). C'est surtout le marché chinois, très important, qui continue de faiblir.

Europe
Les Bourses européennes se sont repliées jeudi, pénalisées par la prudence des banques centrales américaine et britannique face à la lente décrue de l’inflation. L'indice Stoxx Europe 600 a perdu 1,5%, à 506,7 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont effacé 1,2% chacun. Le DAX 40 a abandonné 1,4% à Francfort tandis que le FTSE 100 a cédé 1,1% à Londres. De son côté, la Banque d'Angleterre a maintenu jeudi le statu quo sur ses taux et s'est elle aussi montrée prudente concernant le rythme auquel elle poursuivra son assouplissement monétaire l'année prochaine. Les valeurs européennes liées à l'industrie des semi-conducteurs ont nettement reculé, pénalisées par les perspectives prudentes dévoilées mercredi soir par le fabricant américain de cartes mémoires Micron. ASML a perdu 3,7% à Amsterdam. STMicroelectronics et Soitec ont chuté de 6,2% et 6,8% à Paris tandis qu'Infineon Technologies a lâché 5,4% à Francfort. Le fabricant de petit électroménager Seb (-3,1%) a écopé d'une amende de 189,5 millions d'euros pour avoir "pris part à des pratiques verticales de fixation du prix de vente", selon l'Autorité de la concurrence. Le distributeur Fnac Darty (-1,9%) a également été épinglé dans le cadre de cette enquête et s'est vu infliger une amende de 109 millions d’euros. Renault a cédé 1,2%. Selon l'agence de presse taiwanaise CNA, le géant de l'électronique Foxconn cherche à racheter la participation du constructeur tricolore dans le japonais Nissan. Telecom Italia (-7,8% à Milan) a annoncé jeudi avoir reçu de la part du ministère italien de l'Economie et des Finances ainsi que de la société Retelit une offre d'achat contraignante pour sa filiale de câbles sous-marins Sparkle, valorisant cette dernière à 700 millions d’euros.

États-Unis
La Bourse de New York a terminé sur une note prudente jeudi. Le Dow Jones (DJIA) a finalement terminé sur une courte hausse de 0,04%, à 42.342,24 points, mettant cependant un terme à dix séances consécutives de recul, un record depuis les années 70. L'indice élargi S&P 500 a en revanche cédé moins de 0,1%, à 5.867,08 points et l'indice Nasdaq a perdu 0,1% à 19.372,77 points. Le secteur technologique a été freiné par le fabricant de puces mémoires Micron, qui a plongé de 16,2% après des prévisions financières plus prudentes que prévu. Loin d'un rallye de Noël, Micron Technology a chuté de 16,2 pour cent. Le fabricant de puces mémoire a présenté des perspectives prudentes pour le trimestre en cours et a ainsi déçu les attentes du marché. Le groupe a justifié cette décision par une faiblesse dans les secteurs d'activité proches du consommateur. Les chiffres du premier trimestre supérieurs aux estimations du marché n'ont pas apaisé les investisseurs. Lennar a perdu 5,2 pour cent, le constructeur de maisons a souffert de la hausse des taux d'intérêt hypothécaires et a enregistré des chiffres en baisse pour le quatrième trimestre. Quantum Computing a plongé de 41 pour cent, alors que la veille, la valeur technologique s'était envolée de 53 pour cent. La société avait conclu un accord lucratif avec la NASA, l'agence spatiale américaine. Worthington Steel a cédé 14,4 pour cent après des chiffres médiocres au deuxième trimestre. Palantir Technologies a grimpé de 3,8 pour cent après avoir renforcé sa coopération avec l'armée américaine.

Asie
En Asie et en Australie, les marchés actions évoluent en ordre dispersé vendredi. A Tokyo, le Nikkei-225 n'a guère changé. Le composite de Shanghai gagne 0,5 pour cent et l'indice Hang-Seng progresse de 0,2 pour cent. La People's Bank of China (PBoC) a laissé inchangé son taux directeur pour les obligations vendredi. Le Kospi à Séoul perd 1,6 pour cent. Les actions de Samsung Electronics et SK Hynix accentuent leurs pertes de la veille et cèdent respectivement 2,3 et 4,1 pour cent. A Sydney, l'indice S&P/ASX 200 recule de 1,4 pour cent. Ici, la baisse de Wesfarmers (-4,6%) pèse sur le sentiment. Le groupe vend sa division Coregas à l'entreprise japonaise Taiyo Nippon Sanso (+3,3%) pour 770 millions de dollars australiens. Selon E&P Financial, Wesfarmers a obtenu un bon prix pour Coregas.

Obligations
Sur le marché obligataire, les taux des bons du Trésor américain évoluent de manière contrastée après les tensions de la veille. Le taux de l'emprunt à dix ans a pris 7 points de base (0,06 point de pourcentage), à 4,57%. Celui du titre à deux ans a reculé en revanche de 4 points de base, à 4,32%.

Analyse
UBS abaisse Zurich Insurance à Sell (Neutral) - objectif 515 (532) CHF
Vontobel abaisse Galderma à Hold (Buy) - objectif 96 (90) CHF
UBS réduit l'objectif de Pernod Ricard à 118 (122) EUR - Neutral
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