Après une forte appréciation de son cours de Bourse depuis le début de l'année, Oracle n'est pas parvenu à satisfaire les espoirs placés par les investisseurs dans ses solutions pour l'intelligence artificielle.L'éditeur de logiciels professionnels a publié lundi soir des résultats en hausse au deuxième trimestre de son exercice décalé, sans tout à fait atteindre les prévisions des analystes. L'action Oracle perdait 4,3% dans les échanges post clôture en réaction à cette publication, après une envolée de 81% depuis le début de l'année.Le fournisseur de services dans le cloud a dégagé un résultat net de 3,15 milliards de dollars au trimestre écoulé, soit 1,10 dollar par action, contre 2,5 milliards de dollars, soit 89 cents par action, un an auparavant. Le résultat ajusté par action de 1,47 est légèrement inférieur au consensus FactSet des analystes, qui était de 1,48 dollar.Le chiffre d'affaires a augmenté de 8,6% sur la période, à 14,06 milliards de dollars. Les analystes anticipaient 14,12 milliards de dollars en moyenne. L'activité du trimestre a été soutenue par une demande record liée à l'intelligence artificielle, a souligné la directrice générale Safra Catz dans un communiqué. La dirigeante a estimé que l'infrastructure cloud du groupe dépasserait les 25 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'exercice, alors que de nombreuses entreprises adoptent les logiciels d'Oracle pour entraîner leurs modèles IA.

La Bourse suisse a clos dans le rouge une première séance de la semaine en collines russes, à l'orée d'une semaine placée sous le signe des banques centrales européennes. Si les changements de vent se sont avérés fréquents, la houle est restée gérable. A la clôture, le Swiss Market Index (SMI) avait perdu 0,16% à 11'761,72 points et le Swiss Leader Index (SLI) 0,14% à 1945,73 points. Sur les trente principales composantes, 18 ont perdu des plumes, SIG Group a fini à l'équilibre et onze ont gagné du terrain. Le Swiss Performance Index (SPI) a égaré 0,16% à 15'66916 points. Les valeurs du luxe Swatch (porteur +2,7%) et Richemont (+2,1%) ont mené à terme leur échapée, ostensiblement requinquées par les projets de relance en Chine. Les analystes de RBC ont abaissé l'objectif de cours des deux groupes horlogers, mais confirmé leur recommandation à "sector perform". Le béhémoth des ressources humaines Adecco (+1,8%) s'est adjugé la troisième marche du podium, au nez et à la barbe du spécialiste des implants dentaires Straumann (+1,5%). ABB (-0,1%) n'a finalement guère profité d'un relèvement de recommandation à "equal weight", d'"underweight" précédemment, annoncé par Morgan Stanley. Ce dernier a également relevé l'objectif de cours du groupe d'ingénierie. Le géant zurichois a également annoncé prendre une participation minoritaire dans le fournisseur autrichien de logiciels Engineering Software Steyr (ESS). Une commande a été remportée au Canada. Les poids lourds pharmaceutiques Novartis (-0,5%) et Roche (bon +0,1%) ont fini dispersés.

Europe
Les Bourses européennes ont entamé la semaine globalement dans le vert, alors que les investisseurs se préparent aux décisions de politique monétaire de plusieurs banques centrales, au premier rang desquelles la Banque centrale européenne (BCE). L'indice Stoxx Europe 600 a pris lundi 0,1%, à 521,2 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont gagné 0,7% chacun, soutenus par les valeurs du luxe. Le DAX 40 à Francfort a cédé 0,2%, tandis que le FTSE 100 s'est adjugé 0,5% à Londres. La volonté affichée par la Chine de soutenir son économie a profité au secteur du luxe. A Paris, LVMH et Kering ont gagné 3,5% chacun, tandis que Burberry a grimpé de 4,2% à Londres. A Milan, Moncler a monté de 3,2%. IGPDecaux, une société détenue à 60% par JCDecaux (+4,8%) et à 40% par la famille du Chène de Vère, a remporté le contrat des abribus de Rome en Italie auprès de la société de transports publics de la ville, a annoncé vendredi JCDecaux. Rexel a progressé de 1,5%, à 25,68 euros. Morgan Stanley a relevé sa recommandation sur l'action du distributeur de matériel électrique de "pondération neutre" à "surpondérer" et porté son objectif de cours de 24 euros à 29 euros. Airbus a gagné 1,2%. La compagnie aérienne Air India a annoncé lundi avoir commandé 100 avions supplémentaires au groupe européen d'aéronautique et de défense Airbus. Les termes financiers de cet accord n'ont pas été dévoilés. Les actionnaires de Vivendi (+1,2%) ont approuvé lundi à plus de 97% la scission du groupe en quatre sociétés cotées. La première cotation de Canal+, Havas et Louis Hachette Group aura lieu le 16 décembre.

États-Unis
La Bourse de New York a terminé en repli lundi après ses records de la semaine écoulée, lestée notamment par Nvidia après l'annonce de l'ouverture d'une enquête contre le groupe américain en Chine. L'indice Dow Jones (DJIA) a terminé en repli de 0,5%, à 44.401,93 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,6%, à 6.052,85 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a cédé 0,6%, à 19.736,69 points. Le S&P et le Nasdaq Composite avaient atteint de nouveaux records vendredi en clôture après avoir bouclé une troisième semaine consécutive de progression. Le groupe publicitaire Omnicom (-10%, à 92,82 dollars) a confirmé lundi qu'il allait acquérir son rival Interpublic (+3,5%, à 30,30 dollars), une opération qui donnera naissance au premier acteur mondial du secteur en termes de chiffre d'affaires et de capitalisation boursière. Les actionnaires d'Interpublic recevront 0,344 action Omnicom pour chaque titre détenu. La Chine a ouvert une enquête sur le géant américain des puces Nvidia (-2,6%), qu'elle accuse d'enfreindre les règles de la concurrence, une semaine après l'annonce par les Etats-Unis de nouvelles restrictions sur les exportations de semi-conducteurs vers l'Empire du Milieu. Le gestionnaire d'actifs Apollo Global Management (-3%) et l'éditeur de logiciels pour la finance et les ressources humaines Workday (+5,1%) intégreront l'indice S&P 500 le 23 décembre avant l'ouverture. Ils y remplaceront le fabricant de produits semi-conducteurs Qorvo (+1,7%) et la société de cybersécurité Amentum Holdings (+2,5%). Le fonds Barington Capital a pris une participation dans Macy's (+2,3%) et milite pour des changements au sein de la chaîne de grands magasins, dont la création d'une société foncière séparée. L'action a perdu 18% cette année.

Asie
Les marchés asiatiques progressent mardi. A Tokyo, l'indice Nikkei montait de 0,4% en fin de séance. Le Hang Seng gagnait 0,8% à Hong Kong et le Shanghai Composite prenait 1,2%. En Chine, la progression des exportations a ralenti en novembre et s'est avérée inférieure aux attentes des économistes, alors que beaucoup pensaient que les risques liés aux droits de douane inciteraient les entreprises à avancer leurs livraisons. Les exportations ont crû de 6,7% sur un an en novembre, après un bond de 12,7% en octobre, selon les données publiées mardi par l'Administration générale des douanes. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal prévoyaient une hausse de 8,4% pour le mois dernier.

Obligations
Les rendements des titres du Trésor américain ont légèrement progressé lundi, alors que les opérateurs analysaient les événements géopolitiques allant de la chute du régime de Bachar el-Assad en Syrie aux efforts de la Chine pour relancer son économie. Vers 7h10, le taux des emprunts du Trésor américain à dix ans reculait de 1,4 point de base, à 4,189%. Celui du titre à deux ans se repliait de 0,7 point de base, à 4,124%.

Analyse
BoA augmente l'objectif d'Aurubis à 59 (56) EUR – Underperformance
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