Le groupe minier britannique Anglo American a annoncé lundi avoir conclu un accord portant sur la vente du reste de ses actifs dans le charbon sidérurgique au producteur américain de charbon Peabody Energy pour un montant pouvant atteindre 3,775 milliards de dollars. Anglo America est sous pression pour mettre en oeuvre le plan de restructuration qu'il a présenté en mai alors qu'il se défendait contre une tentative de rachat de la part de son concurrent BHP. Le groupe avait annoncé vouloir céder ou scinder diverses activités dans le charbon sidérurgique, le platine, le nickel et les diamants, afin de se concentrer sur le cuivre, le minerai de fer haut de gamme et les nutriments pour l'agriculture. La vente du reste des actifs de charbon sidérurgique à Peabody constitue une nouvelle étape importante dans la mise en oeuvre de cette stratégie, a déclaré le directeur général d'Anglo American, Duncan Wanblad, cité dans le communiqué du groupe. Le marché estimait la valeur de ces actifs dans le charbon sidérurgique à environ 2,8 milliards de dollars, selon RBC Capital Markets. "Toutes les transactions nécessaires à la transformation de notre portefeuille sont en bonne voie", a déclaré Duncan Wanblad

La Bourse suisse a terminé sur une note plus ou moins nettement négative lundi, les indices hésitant sur la direction à prendre. Le SMI, qui avait ouvert en vert et inscrit son plus haut du jour au-dessus des 11'700 en début de matinée, n'est pas parvenu à finir au-dessus de ce niveau. L'actualité est restée peu dense. Le SMI a terminé en repli de 0,32% à 11'678,59 points, avec un plus bas à 11'666,31 et un plus haut à 11'766,18. Le SLI a abandonné 0,09% à 1929,98 points et le SPI 0,13% à 15'570,85 points. Sur les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants s'équilibrent. Le podium du jour se compose de SIG Group (+2,4%), Richemont (+1,2%) et Julius Bär (+2,1%). Citigroup a relevé l'objectif de cours de l'action du gestionnaire de fortune zurichois et confirmé "buy". Un temps dans le haut du tableau, Swatch (+0,8%) est rentré dans le rang. Un tribunal malaisien a ordonné aux autorités locales de restituer aux boutiques des dizaines de montres saisies l'an passé lors d'une campagne de répression contre des Swatch aux couleurs LGBT+, a indiqué un avocat à l'agence AFP. Côté perdants, la lanterne rouge revient à Sonova et Novartis (chacun -1,9%) derrière Holcim et Swiss Life (chacun -1,1%).

Europe
Les Bourses européennes ont clôturé globalement dans le vert lundi, à l'issue d'une séance volatile durant laquelle les investisseurs ont réagi au choix de Scott Bessent pour le poste de secrétaire au Trésor aux Etats-Unis ainsi qu'à la dégradation du climat des affaires en Allemagne. L'indice Stoxx Europe 600 a pris 0,1%, à 508,8 points. A Paris, le CAC 40 a fini près de l'équilibre, pénalisé notamment par Thales, tandis que le SBF 120 a grappillé 0,1%. Le DAX 40 à Francfort a gagné 0,4%, de même que le FTSE 100 à Londres. Atos (+98,9%, à 0,31 euro) a annoncé lundi avoir reçu une offre non engageante de l'Etat français portant sur l'acquisition de ses activités Advanced Computing pour une valeur d'entreprise de 500 millions d'euros. Le montant de l'acquisition pourrait être porté "jusqu'à 625 millions d'euros en incluant des compléments de prix", a indiqué le groupe de services informatiques en difficulté dans un communiqué. Bénéteau a perdu 1,8%, à 8,15 euros. L'avionneur européen Airbus (+0,3%) a annoncé lundi le lancement de la deuxième tranche de son programme de rachat d'actions, annoncé le 9 septembre 2024 et s'étendant sur une période se terminant le 31 mars 2025, pour un maximum de 4.254.000 actions destiné à couvrir les activités de son plan d'actionnariat salarié et ses plans de rémunération en actions. L'italien UniCredit (-4,8% à Milan) a lancé une offre de plus de 10 milliards d'euros sur son compatriote Banco BPM (+5,5% à Milan), après avoir tourné ces derniers mois autour de l'allemand Commerzbank (-5% à Francfort).

États-Unis
La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, propulsant le Dow Jones à un nouveau record, après la nomination du pro-croissance et spécialiste des marchés financiers Scott Bessent au poste de secrétaire américain au Trésor. L'indice Dow Jones (DJIA) a terminé sur un gain de 1% pour signer un nouveau record de 44.736,57 points, et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,3%, à 5.987,37 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est adjugé 0,3%, à 19.054,83 points. L'indice Russell 2000 des plus petites capitalisations boursières a de son côté atteint un nouveau sommet en gagnant 1,5% alors que la nomination de Scott Bessent est perçue favorablement pour ces sociétés. Par le passé l'ancien gérant de fonds a fait part de son inquiétude sur le niveau de la dette américaine et a plaidé en faveur de mesures de déréglementation et de stimulation de la production pour soutenir la croissance et les recettes fiscales et limiter le déficit budgétaire. Lockheed Martin a chuté de plus de 3,7%, entraînant dans son sillage ses sous-traitants Northrop Grunman (-2,4%) et RTX (-1,8%), après un tweet incendiaire d'Elon Musk contre le chasseur F-35 du groupe de défense. Sous une vidéo d'un essaim de drones, le futur "ministre de l'efficacité gouvernementale" de Donald Trump a indiqué : "Pendant ce temps, certains idiots continuent de construire des avions de chasse à piloter comme le F-35". Peabody Energy (-5,2%) a conclu un accord avec le groupe minier britannique Anglo American (+1,4% à la Bourse de Londres) afin lui racheter le reste de ses actifs dans le charbon sidérurgique pour un montant pouvant atteindre 3,775 milliards de dollars. L'accord prévoit notamment un paiement initial en numéraire de 2,05 milliards de dollars.

Asie
En Asie, le Nikkei perdait 1,4% en fin de séance à Tokyo. Le Hang Seng était à l'équilibre à Hong Kong et le Shanghai Composite se repliait de 0,1%.

Obligations
Les rendements des emprunts du Trésor américain à long terme ont terminé en nette baisse lundi soir, alors que la nomination de Scott Bessent laisse présager une politique favorable à la réduction des déficits. A 7h15, le taux de l'emprunt à dix ans montait de 1,6 point de base, à 4,295%. Celui du titre à deux ans gagnait 3,2 points de base, à 4,283%.

Analyse
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