L'action de l'aciériste US Steel plongeait de près de 20% mercredi après la publication d'une information du Washington Post selon laquelle le président américain Joe Biden s'apprêtait à bloquer formellement le rachat du groupe par son concurrent Nippon Steel. Selon le quotidien américain, le chef de l'Etat s'apprêterait à mettre à exécution la menace qu'il brandit depuis plusieurs mois, à savoir empêcher l'absorption d'US Steel par Nippon Steel. Annoncée en décembre, cette opération d'un montant de 14 milliards de dollars est suspendue, en l'état, faute d'autorisation des régulateurs. Sollicitée par l'AFP, la Maison-Blanche a indiqué mercredi que le rapport de la Commission aux investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS), chargée d'examiner le dossier, n'avait pas encore transmis ses conclusions à Joe Biden. "C'est la prochaine étape", a expliqué un responsable. Le dossier US Steel est devenu un enjeu de campagne car le groupe est implanté en.

La Bourse suisse a poursuivi sur la tendance négative de la veille et nettement reculé mercredi. Le SMI s'est à nouveau sensiblement éloigné de ses récents plus hauts de l'année. Les craintes de récession plombent l'ambiance après de décevantes données sur l'activité manufacturière aux Etats-Unis et avant les statistiques officielles de l'emploi en août, indicateur très suivi par la Réserve fédérale américaine (Fed) qui fera le point mi-septembre sur sa politique monétaire. Le SMI a terminé en recul de 1,39% à 12'176,17 points, avec un plus bas à 12'133,05 points et un plus haut à 12'250,32 points. Le SLI a cédé 1,47% à 1968,41 points et le SPI 1,33% à 16'161,64 points. Sur les 30 valeurs vedettes, SGS et Givaudan (chacun +1,0%) sont les seuls gagnants du jour. Zurich Insurance (-0,1%) a bien résisté après que Barclays a relevé l'objectif de cours et confirmé "overweight". Les chiffres du premier semestre n'ont pas été extraordinaires, mais dans l'ensemble, le secteur s'est comporté de manière positive, a souligné l'analyste. Richemont (-5,8%) a fini lanterne rouge, derrière Logitech (-4,2%) et Swatch Group (-3,6%). Les valeurs du luxe étaient sous pression, alors que montent les craintes pour la croissance et après de décevantes données économiques chinoises, important marché pour ce secteur.

Europe
Les Bourses européennes ont cédé du terrain mercredi pour la deuxième séance consécutive, les investisseurs redoutant un atterrissage brutal de l'économie américaine dont les conséquences se feraient ressentir sur l'ensemble de l'économie mondiale. L'indice Stoxx Europe 600 a perdu 1%, à 514,8 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont reculé de 1% et 0,9%, respectivement. Le DAX 40 à Francfort a lâché 0,8% et le FTSE 100 s'est replié de 0,4% à Londres. Le secteur européen des semi-conducteurs a reculé mercredi dans le sillage de la chute de Nvidia la veille. Le fabricant américain de microprocesseurs pour l'intelligence artificielle (IA) et certains de ses concurrents sont visés par une enquête du département américain de la Justice qui cherche à savoir s'ils ont enfreint les règles de concurrence. A la Bourse de Paris, l'action Soitec a abandonné 4,2% mercredi et STMicroelectronics a perdu 1,2%. A Francfort, l'action Infineon a reculé de 3,8%. A Amsterdam, ASM International a lâché 5,7% et ASML a chuté de 5,9%. Les valeurs du luxe ont également subi des dégagements en raison de craintes sur la consommation, notamment en Chine et aux Etats-Unis. Le numéro un mondial du secteur LVMH a perdu 4,2%. Hermès a lâché 3,8% et Kering a perdu 2,2%. Jefferies a relevé mercredi sa recommandation sur la foncière spécialiste des plateformes logistiques Argan de "conserver" à "acheter" et rehaussé son objectif de cours de 78 à 90 euros. Le titre s'est adjugé 0,9%, à 75,8 euros.

États-Unis
La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mercredi au lendemain d'une forte baisse et après de nouveaux indicateurs mitigés pour l'économie américaine notamment sur le front de l'emploi. L'indice Dow Jones (DJIA) a terminé sur un gain de 0,1%, à 40.974,64 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,2% à 5.520,01 points. L'indice Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a cédé 0,3%, à 17.084,30 points. L'opérateur de télécommunications Verizon (-3,4%) est en discussions avancées pour acquérir la société Frontier Communications (+38%) afin de renforcer son réseau de fibre optique et mieux concurrencer ses rivaux tels qu' AT&T, selon des proches du dossier. Une annonce pourrait être faite cette semaine, à condition que les négociations ne se heurtent pas à des obstacles de dernière minute, ont déclaré ces sources. L'opération serait considérable pour Verizon, le premier opérateur de téléphonie mobile par le nombre d'abonnés, Frontier affichant une capitalisation boursière de plus de 9,5 milliards de dollars à la clôture. L'action US Steel a plongé de 17,5% après des informations du Washington Post selon lesquelles le président américaine Joe Biden s'apprêtait à bloquer officiellement le rachat de l'aciériste par son concurrent japonais Nippon Steel. Nvidia recule de 1,8% après avoir chuté de 9,5% la veille alors que le géant des puces pour l'intelligence artificielle a reçu comme d'autres entreprises une injonction du département de la Justice américain de fournir des informations dans le cadre d'une enquête sur d'éventuels abus de position dominante, selon plusieurs médias.

Asie
En Asie, le Nikkei 225 perdait 1,5% en fin de séance jeudi à Tokyo, tandis que l'indice Hang Seng perdait 0,5% à Hong Kong et que le Shanghai Composite était à l'équilibre.

Obligations
Les rendements des obligations d'Etat américaines évoluent peu jeudi matin. Vers 7h45, le taux de l'emprunt du Trésor américain à dix ans progressait de 0,7 point de base, à 3,766%. Celui du titre à deux ans cédait 0,4 point, à 3,770%.

Analyse
Citi augmente ING à 19,80 (19,10) EUR – Buy
Barclays relève Munich Re à 520 (503) EUR/Overweight – Trader
Barclays abaisse Swiss Re à 110 (113) CHF/Equalweight – Trader

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