Le géant bancaire américain JPMorgan (-1,2%) a fait part vendredi d'un bond de 25% de ses bénéfices au deuxième trimestre, tirés par sa banque d'investissement, ses activités de crédit et un gain exceptionnel. Sur la période d'avril à juin, la première banque américaine a publié un bénéfice net de 18,1 milliards de dollars, soit 6,12 dollars par action, dopé par un gain exceptionnel de près de 8 milliards de dollars sur ses revenus lié à un accord avec Visa pour se défaire de sa participation dans l'opérateur de paiement. Les analystes s'attendaient à un bénéfice de 5,88 dollars par action sur la période. En excluant l'accord avec Visa, le bénéfice trimestriel s'est inscrit à 13,1 milliards de dollars, contre 14,5 milliards de dollars, un an auparavant. Le groupe bancaire américain Citigroup (-1,8%) a fait part vendredi d'une hausse de 10% son bénéfice au deuxième trimestre, soutenu notamment par ses activités de marché et la baisse de ses dépenses. Au deuxième trimestre, Citigroup a réalisé un bénéfice net de 3,2 milliards de dollars, soit 1,52 dollar par action, contre 2,9 milliards de dollars, ou 1,33 dollar par action, à la même période en 2023. Les analystes sondés par FactSet tablaient sur un bénéfice net de 1,30 dollar par action. Les revenus du trading ont notamment augmenté de 6%, à plus de 5 milliards de dollars tirés par le négoce d'actions alors que la Bourse américaine a battu des records sur la période. Le trading sur les produits de taux a en revanche reculé de 3% en raison d'une moindre volatilité des marchés, a indiqué Citigroup. Les dépenses de la banque sur la période ont reculé de 2% au total par rapport à l'an dernier, à 13,34 milliards de dollars.

Le marché suisse des actions a nettement progressé en fin de semaine et le SMI a marqué un nouveau plus haut annuel. Le SMI s'est amélioré de 0,9 pour cent pour atteindre 12.365 points. Le nouveau plus haut annuel se situe à 12 384 points. Parmi les 20 valeurs du SMI, 16 gagnantes et trois perdantes se sont affrontées, les titres de Swisscom ont clôturé sans changement. 13,99 millions d'actions ont été échangées (contre 16,32 auparavant). Parmi les valeurs individuelles, les gains se sont étendus à tous les secteurs. Ainsi, les actions de Novartis ont progressé de 0,8 % et ont atteint un nouveau plus haut annuel. Les titres des deux autres poids lourds de l'indice, Roche et Nestlé, ont gagné chacun 1,1 pour cent. Les actions d'UBS ont également progressé de 1,0 pour cent. L'action de Partners Group a gagné 1,6 pour cent. Après les résultats du premier semestre publiés la veille, les commentaires positifs des analystes ont soutenu l'action. Les actifs sous gestion ont été conformes aux attentes, mais la collecte de fonds a dépassé les estimations, comme l'a fait remarquer Bank of America. La société mérite une prime par rapport au secteur en raison de sa diversification, de sa croissance robuste et de la qualité élevée de ses revenus, ce qui est positif dans le contexte actuel de marché plus faible, ont ajouté les analystes.

Europe
Les Bourses européennes ont vivement progressé vendredi, portées par l'espoir d'une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) dans les mois à venir. L'indice Stoxx Europe 600 a pris 0,9%, à 524,1 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont gagné respectivement 1,3% et 1,2%, soutenus par le secteur du luxe. Le DAX 40 a avancé de 1,2% à Francfort et le FTSE 100 a monté de 0,4% à Londres. Sur l'ensemble de la semaine, le Stoxx Europe 600 affiche un gain de 1,5%. Le groupe de technologies et de défense Thales (stable) a annoncé vendredi la notification, par la Direction générale de l'armement (DGA), du marché Neptune, visant à fournir à l'armée françaises trente stations de communication par satellite Syracuse IV. L'équipementier télécoms suédois Ericsson (+4% à Stockholm) a annoncé un chiffre d'affaires et une rentabilité supérieurs aux attentes des analystes au titre du deuxième trimestre de 2024, grâce à l'augmentation des revenus tirés des licences et aux réductions de coûts. Le transporteur aérien allemand Lufthansa (+0,8% à Francfort) a annoncé vendredi une révision en baisse de ses perspectives annuelles, après avoir indiqué qu'il était de plus en plus difficile pour sa compagnie aérienne phare d'atteindre l'équilibre cette année et qu'il lancerait un programme de redressement global.

États-Unis
La Bourse de New York est repartie de l'avant vendredi, malgré des premiers résultats trimestriels fraîchement accueillis dans le secteur bancaire. Repassant au-dessus des 40.000 points pour la première fois depuis 7 semaines, l'indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en hausse de 0,6%, à 40.000,90 points. L'indice élargi S&P 500 a également gagné 0,6%, à 5.615,35 points, de même que le Nasdaq Composite, à 18.398,35 points. Après la pause observée jeudi, Wall Street semblait bien partie pour se hisser à de nouveaux sommets historiques, mais a finalement abandonné une partie de ses gains pendant la dernière heure de cotation. Sur l'ensemble de la semaine, le DIJA a progressé de 1,6%, le S&P 500 a pris 0,9% et le Nasdaq a progressé de 0,3%. La banque Wells Fargo (-6%) a fait part d'un bénéfice en baisse de 1% au deuxième trimestre et indiqué qu'elle s'attendait à une érosion de ses marges d'intérêt cette année, en raison de la hausse des coûts des dépôts. UBS a réduit sa recommandation sur Tesla (+3%) de "vendre" à "neutre", mais a relevé son objectif de cours de 147 à 197 dollars. Le titre a perdu 6% jeudi et accusé sa plus forte baisse en une séance depuis le 25 janvier 2024. L'opérateur de télécommunications AT&T a perdu 0,3%, après avoir annoncé que des pirates informatiques avaient eu accès de façon frauduleuse à des fichiers contenant des enregistrements d'appels et de messages textuels de certains de ses abonnés entre 2022 et 2023. Le groupe suédois de télécommunications Ericsson (+4,5% pour l'ADR) a fait part de résultats et de ventes plus élevés que prévu au dernier trimestre. Les contrats à terme sur les indices boursiers américains ont connu une légère hausse dimanche soir, au moment où les marchés financiers ouvraient pour la semaine après une apparente tentative d'assassinat de l'ancien président Donald Trump un jour plus tôt lors d'un rassemblement de campagne.

Asie
En Asie, les marchés actions évoluent en ordre dispersé lundi. Le Hang Seng cédait 1,4% à Hong Kong. A Tokyo, il n'y a pas de trading en raison d'un jour férié. A Sydney, le S&P/ASX-200 augmente de 0,6 pour cent. Les données conjoncturelles chinoises indiquent dans l'ensemble que la demande en Chine reste plutôt faible. Les actions immobilières sont faibles sur le marché. China Vanke est en baisse de 2,5 pour cent et Longfor de 3,5 pour cent.

Obligations
Sur le marché obligataire, le taux de l'emprunt du Trésor américain à 10 ans a de nouveau cédé 3 points de base, à 4,186%. Le taux du titre à deux ans s'est replié de 6 points de base, à 4,464%. La semaine a été marquée par la confirmation d'un ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, qui ouvre la voie à une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed). Ce scénario a été renforcé vendredi par une dégradation de la confiance des ménages, selon l'indice préliminaire publié par l'université du Michigan, qui signale un possible refroidissement de la conjoncture.

Analyse
Morgan Stanley augmente l'objectif de Novartis à 103 (100) CHF - Equalweight
Deutsche Bank abaisse l'objectif de DocMorris à 99 (110) CHF - Buy
Objectif de cours UBS : Goldman Sachs relève à 35,50 (35) CHF – Buy

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